L’Espagne pourra-t-elle sauver l’honneur européen à elle seule ?

Lorsque l’Open Arms, l’un des rares navires des ONG continuant à opérer, a débarqué dans le port de Barcelone 60 réfugiés recueillis au large de la Libye, Ada Colau, sa mairesse, a immédiatement twitté : « Ils sont enfin arrivés dans le port de Barcelone en chantant et en dansant. Ils auraient pu mourir, mais ils sont en vie. Voilà la Méditerranée et l’Europe que nous voulons, où la vie est célébrée et protégée ». Elle détonne et c’est tout à son honneur.

Réfugiés, la discorde à vingt-huit

Profitant de la réunion du mini-sommet informel, Matteo Salvini accentue sa pression. Le Lifeline, un navire affrété par une ONG allemande, connait actuellement le même sort que l’Aquarius et attend en pleine mer l’ouverture d’un port avec 239 réfugiés à son bord. Au ministre italien qui parlait il y a quelques jours de cargaison de « chair humaine », l’ONG a répliqué « nous n’avons pas de viande à bord, seulement des humains », l’invitant à venir voir par lui-même en concluant « vous êtes le bienvenu ! ».

DES PRISONNIERS POLITIQUES EN ESPAGNE, par François Leclerc

Billet invité.

Loin d’être terminée, la crise catalane va désormais s’exprimer sur trois terrains simultanément : les prétoires, les urnes et la rue. Elle atteint l’Espagne toute entière et acquiert à Bruxelles une dimension européenne qui ne peut plus être niée. La première ministre écossaise Nicola Sturgeon s’est exprimée hier soir sur Twitter : « le désaccord sur le futur de la Catalogne est politique. Il devrait être résolu démocratiquement, pas en emprisonnant les opposants politiques ».

LES MOTS DEVIENNENT JUSTES, LES ACTES PAS ENCORE, par François Leclerc

Billet invité.

En reconnaissant être confrontés à un exode de réfugiés, les dirigeants européens ont fini par trouver les mots justes qu’ils évitaient de prononcer. En annonçant qu’il va se poursuivre des années, sa vraie dimension a été reconnue par l’ONU et Donald Tusk, le président du Conseil européen. Des pays se vident de leur population pour cause de guerre sans fin, de dictature dans le cas de l’Érythrée.

POUR EN FINIR AVEC LES MIRACLES ESPAGNOLS ! par François Leclerc

Billet invité.

Une dynamique s’est enclenchée en Espagne, qui n’est pas celle dont les plus hautes autorités européennes se prévalent. En attendant de s’exprimer aux prochaines élections législatives, dans quelques mois, les Espagnols ont trouvé leur voie. Les deux candidates des plates-formes citoyennes Manuela Carmena et Ada Colau devraient être aujourd’hui investies maires de Madrid et de Barcelone. .